TRIBUNE / DÉCEMBRE 2022
Le Val (Vacances Animation Loisirs) – structure en charge des activités périscolaires, de l’accueil de loisirs des jeunes Courbevoisiens et des centres de vacances – a connu une fin octobre agitée en raison du dépôt d’un préavis de grève reconductible (du vendredi 21 octobre jusqu’au vendredi 18 novembre) par l’intersyndicale des personnels du Val. Les syndicats ont notamment pointé dans un tract un certain nombre de constats : précarité, bas salaires, temps partiels imposés, accueil d’enfants porteurs de handicap sans moyens supplémentaires, sous-effectifs, budget insuffisant…
Autant le dire tout de suite, ce conflit a surpris les élus de notre groupe politique siégeant au conseil d’administration du Val. Il y avait bien eu un dépôt de préavis de grève en avril dernier mais la présidente du Val avait – dans un courriel adressé fin mai aux agents – « salué à nouveau le dialogue social et la qualité des échanges » avec les organisations syndicales.
Cette contestation syndicale est révélatrice d’un mal-être. Les métiers de l’animation paraissent de moins en moins attractifs. Il manque des animateurs, et les problèmes de recrutement semblent s’amplifier (certains agents ont par exemple dû annuler leurs vacances pour pallier des absences).
La communication du Val a également montré l’absence quasi totale de marge de manœuvre pour la municipalité, les parents ayant ainsi été invités – à la veille des vacances de la Toussaint – à « prendre [leurs] dispositions pour garder [leurs] enfants ce vendredi et étudier la possibilité d’annuler [leurs] réservations aux accueils de loisirs pendant les vacances si nécessaire ».
Au vu de la situation actuelle et pour éviter que les enfants n’en pâtissent davantage, il apparaît nécessaire de relancer le dialogue social en impliquant davantage le conseil d’administration du Val.