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Finances de la ville : la minute de vérité reportée

Tribune / Décembre 2024 Chaque année à l’automne, le débat d’orientation budgétaire est un moment clé de la vie municipale. Il prépare les décisions d’investissements, d’impôts ou de tarifs. Le maire vient de l’annuler pour la première fois, sans explication ni nouvelle date à l’heure où nous écrivons ces lignes.


Pour nous, il n’est pas surprenant que le maire peine à boucler l e prochain budget. Courbevoie a longtemps été une commune riche grâce aux recettes fiscales de la Défense. Mais depuis 2020, la situation s’est fortement dégradée. Les recettes de la ville sont devenues insuffisantes face à la dérive des dépenses. Pour équilibrer les comptes, il a choisi la facilité : la dette. Elle atteint aujourd’hui près de 141 millions, soit 1 717 euros par habitant, plaçant notre ville sur le podium de l’endettement dans les Hauts-de-Seine.


Gouverner, c’est prévoir. Le choix de la dette est irresponsable. Il aurait pu fonctionner si les taux d’intérêt étaient restés bas et l’inflation quasi-nulle ; cela n’a pas été le cas. Résultat : la dette coûte près de 16 millions d’euros, l’équivalent d’une école chaque année. Les dépenses de fonctionnement, en hausse de 13 millions d’euros, sont hors de contrôle. En catimini, le maire a augmenté les impôts.

Entre 2021 et 2023, la taxe foncière a bondi de 35 %. À titre de comparaison, les villes voisines comme Asnières, Puteaux ou Neuilly n’ont pas relevé leurs taux. En avril, Courbevoie a perdu une procédure au Conseil constitutionnel. L’impact atteindrait 6 millions par an. Pour éviter une nouvelle hausse d’impôts avant les élections, le maire cherche des économies. Une démarche louable mais menée comme souvent avec précipitation et opacité.


Nous sommes inquiets des annonces. Le report du quartier Delage compromettrait les espaces verts si souvent promis. La fermeture de l’école Malraux serait une erreur : ce quartier a, au contraire, besoin d’investissements et de services publics. D’autres renoncements risquent de fragiliser le vivre-ensemble. De plus, l’augmentation qui a été décidée pour 2025 des tarifs de stationnement sur voirie sont encore des impôts déguisés sur les Courbevoisiens… Dans ce contexte nous plaidons pour une autre gestion, transparente et plus responsable. En tant qu’élus, nous défendons l’avenir, la préservation de notre cadre de vie et la qualité de notre commune qui nous rend fiers d’être courbevoisiens.

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